« Il faut être un  peu barré pour  se lancer  là-dedans ! »

« Il faut être un peu barré pour se lancer là-dedans ! »

En revue

« Il faut être un peu barré pour se lancer là-dedans ! »

Depuis 2015, le Vision Art Festival (VAF) habille avec ses couleurs le béton nu des murs de Crans-Montana. Échanges avec son fondateur et président Gregory Pagès après sa neuvième édition.

Le VAF, depuis 2015, ne cesse de se renouveler. Jamais en panne d’idées ?

Cela est facile d’avoir des idées lorsqu’une équipe créative et réactive vous entoure. Depuis 2015, beaucoup d’autres festivals ont émergé. Il faut donc surtout ne pas s’endormir, rester à la pointe. Il y a, chaque année, de nouveaux talents, de nouvelles techniques qui émergent. Ce sont des découvertes que nous nous devons d’intégrer au VAF. Cette année, cela n’a pas été évident d’associer plusieurs duos d’artistes sur un même projet. Jamais personne ne l’avait fait auparavant. Entre nous, il faut être un peu barré pour se lancer là-dedans (rires). Ce qui nous importait, après les années Covid, c’était de retrouver l’humain.

Lorsque vous voyez les réalisations du VAF dans la station, vous vous dites quoi ?

Que nous sommes arrivés à quelque chose de sympa ! Cela a beaucoup bougé depuis 2015. Nous avons eu encore plus d’échos qu’espéré. Il y a même aujourd’hui des personnes privées qui nous proposent leurs murs. Le fait aussi, l’an passé, d’aller vers les écoles, cela nous a permis de redonner quelque chose aux gens, aux autorités, qui sont d’une région qui n’a jamais cessé de nous soutenir. Les artistes qui ont participé à cette aventure, à cette transmission, sont ressortis lessivés ! Mais ils ont reçu tellement en retour. À présent, on peut dire que le VAF s’étend de Bella Lui jusqu’à Flanthey, ce qui représente dans les 50 kilomètres carrés. C’est impressionnant.

Vous vous voyez évoluer comment dans la décennie à venir ?

Nous allons aller vers encore plus d’interactivité. L’offre commence déjà à s’étoffer. La culture s’associe à la nature ou la gastronomie. Cela amène un petit twist supplémentaire. Nous allons aussi utiliser de nouveaux médiums. En 2023, nous débutons avec des murs en 3D. Il y a plein de choses auxquelles nous-mêmes nous ne pensons pas. Les projets ne manquent pas chez les artistes. Ils nous contactent de plus en plus en nous disant : « Tiens, j’ai imaginé ça pour chez vous ! »

Art Valais Wallis, comme le VAF, propose du Street Art mais dans tout le canton. Votre réaction ?

Nous avons participé aux débuts d’Art Valais Wallis. À présent, nous en sommes sortis par manque de temps. Nous le regardons depuis l’extérieur et c’est marrant de le voir évoluer dans tout le Valais.

  1. SKI DE CONTACT
    SKI DE CONTACT

    J’ai commencé à skier quand j’avais deux ans et un mois, ici, sur le golf de Crans. Mes grands-parents étaient dans la station depuis les années 50.
    Cela montre mes attaches par rapport à la région. À un moment de ma vie, je me suis posé dans la station pour passer un nouveau cap. Le ski a permis d’ancrer ma passion et aussi de rester en contact avec la nature.

  2. PARI ARTISTIQUE
    PARI ARTISTIQUE

    Il s’agit du premier tableau de ma collection. Je l’ai reçu à l’âge de… 7 ans. J’avais fait un pari avec un artiste. S’il perdait, il devait réaliser une œuvre qui m’était destinée. J’ai gagné. Sa peinture est évidemment accrochée chez moi. À l’arrière,
    il porte la mention: «Pour Gregory, pour ton pari réussi, profite!»

  3. UN VIN ESPAGNOL
    UN VIN ESPAGNOL

    C’est un vin espagnol que m’a fait découvrir ma compagne. J’ai étudié en Espagne, à
    l’Université Saint-Louis,campus de Madrid. C’est un pays qui est cher à mon cœur. Une bonne bouteille ne peut se boire qu’en bonne compagnie, ce qui fait que l’on s’entoure de bons vivants. Tout cela implique une belle notion de partage.



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