
Avec les ravitailleurs du Wildstrubel by UTMB
Avec les ravitailleurs du Wildstrubel by UTMB
Alors que certains des 6500 participants de la 4e édition du trail valaisan ont couru près de 30 heures, les ravitailleurs ont été mobilisés sur l’alpe pendant 4 jours. Reportage à Varneralpe avec une équipe aux petits soins pour accueillir les concurrents.
La montée à Varneralpe — au-dessus de Varen, à mi-chemin entre Crans-Montana et Loèche-les-Bains — se mérite. 1000 mètres de dénivelé positif depuis Cordona. En ce dernier vendredi d’été, les températures sont très agréables, y compris à 2200 mètres. Là, sept personnes sont attablées devant une étable. Détendus, les membres de cette joyeuse assemblée se disent prêts. Il est 17 h 30 et les premiers coureurs parcourant 113 kilomètres autour du massif du Wildstrubel devraient arriver vers 23 h 10.
« Le directeur de la course, Ryan Baumann, est un ami. À Varneralpe, je me suis entouré de personnes qui me correspondent et ça fonctionne très bien », remarque Claudy, le responsable du ravitaillement. Un chef qui nous offre un petit tour du propriétaire. Les coureurs passeront au milieu de l’étable, désertée par ses occupantes habituelles.
L’année dernière, il y avait des vaches à l’intérieur, car il neigeait », se remémore celui qui occupe une bonne partie de sa retraite à des activités bénévoles.
À l’étage, un dortoir permet à Claudy et ses amis de dormir pendant tout le week-end prolongé. « Nous restons quatre jours, parce qu’il y a beaucoup de matériel à amener et qu’il faut ensuite tout organiser le poste pour le vendredi soir à l’intérieur et pour le dimanche matin en extérieur. » Après le passage obligé près des fromages suspendus dans des filets, la visite se poursuit avec la cuisine et la rencontre de la maîtresse des lieux, Silvia. Avec son mari Manfred, elle exploite l’alpage et ses 270 vaches, 13 chevaux, 80 moutons et 7 cochons. Sans compter la buvette ouverte durant la saison estivale. « Nous sommes très heureux d’accueillir la course », sourit Manfred, également président de Varen.
VIVE LE SYSTÈME D
L’apéro est servi. Les bénévoles prennent des photos de ce cadre enchanteur. Ils saluent aussi l’effort que les concurrents du trail s’apprêtent à entamer. Le repas préparé par Silvia fait l’unanimité. Comme son « café dynamite » connu loin à la ronde et où le café semble un simple alibi. Les amis rient aux éclats. La chaleur au bord du poêle grimpe. Le dernier membre de l’équipe pour la soirée arrive. Pascal est accueilli chaleureusement. Avant les derniers préparatifs, Delphine, Françoise, Gilles et Claudy se défient aux cartes. Pierre-Maurice se repose avant une longue nuit à venir. Quant à Sébastien et Serge, ils font un dernier tour pour s’assurer que tout soit en place.
L’équipe du poste de ravitaillement de Varneralpe est détendue avant d’accueillir les 1200 coureurs
du vendredi soir et les 1500 sportifs du dimanche. © Samuel Jacquier
L’heure du passage des premiers concurrents approche. Il est temps pour tous de finaliser la préparation. Dans ce cadre atypique, c’est le système D qui prévaut. Il faut du scotch pour que le ballon lumineux signalant le ravitaillement soit effectivement gonflé. Il y a ensuite débat sur le nombre de spots à accrocher à l’aide de ligatures pour illuminer les boissons servies. Le vent souffle et il faudra aussi de grosses pierres pour tenir les montants du chrono et de la caméra. Les idées des bénévoles sont efficaces.
RECONNAISSANCE ET JOIE
Il est presque 23 h, les amis se montrent impatients. Ils se postent au sommet de la dernière montée et attendent. Vers 23 h 15, le premier faisceau lumineux transperce la nuit. L’homme semble très rapide, malgré une pente abrupte. Il passe tout droit. Comme une bonne quinzaine de ses adversaires. Au bout de plusieurs minutes, un coureur prend le temps de remplir sa flasque. Enfin ! Suivi par un autre, et un autre.
Les bénévoles ont chacun leur rôle. Pascal et Sébastien les félicitent, les accueillent et les guident. Serge, Gilles, Delphine et Françoise les ravitaillent. Quant à Claudy et Pierre-Maurice, ils leur donnent de la force avec un dernier encouragement pour la suite de leur aventure.
Plus le temps avance, moins les participants sont pressés. La reconnaissance est plus grande. Les « merci les bénévoles » sont nombreux. Certains passent des appels, d’autres prennent des photos ou des vidéos. Varneralpe restera gravé dans leur mémoire. Durant un peu plus de deux heures, l’équipe de Claudy a redonné un peu de force aux concurrents à qui ils restaient encore… 100 kilomètres à parcourir. De quoi être admiratifs. Mais l’admiration n’est pas moins grande pour ces personnes prêtes à donner plusieurs jours de leur année pour que d’autres puissent s’adonner à leur passion du trail.
Légende photo : Le poste de Varneralpe est un point de ravitaillement liquide. Au menu du vendredi soir : cola, eau plate ou gazeuse, boisson isotonique et bouillon. ©Samuel Jacquier
LA JEUNESSE DE RANDOGNE-MOLLENS AU TAQUET
La course autour du Wildstrubel, qui a eu lieu du 18 au 21 septembre 2025, tient à conserver son ancrage local. Tout au long du week-end sportif, la Jeunesse de Randogne-Mollens a tenu deux postes de ravitaillement. « Celui de Merbé le samedi pour les 10 kilomètres et celui de Colombire dimanche pour la Wild 25 », explique Pauline Béchir, secrétaire de la Jeunesse et cheffe des postes de ravitaillement.
Rencontrés dimanche à l’alpage de Colombire, les jeunes mettent une ambiance de folie au passage de tous les coureurs. Preuve que ce week-end de mobilisation n’est pas une corvée à leurs yeux. « Nous sommes une quinzaine de membres actifs et nous valorisons beaucoup le sport, donc c’était tout naturel d’accepter ce genre de bénévolat », relate encore Pauline Béchir. Après deux années couronnées de succès, la Jeunesse se dit tout naturellement prête à rempiler pour les prochaines éditions. Nul doute que les organisateurs de l’événement seront ravis de pouvoir compter sur eux.
Ambiance de feu mise par la jeunesse de Randogne-Mollens au passage des concurrents de la Wild 25.
Les coureurs en ont besoin avant les derniers 8 kilomètres à parcourir. © Samuel Jacquier
Ambiance sonore
L'édition 2025 en images
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