Expérience inédite à la Fondation Opale

Expérience inédite à la Fondation Opale

Hors édition

Expérience inédite à la Fondation Opale

Lors d’une conférence et d’un atelier de tissage immersif, des artistes indigènes de la Terre d’Arnhem, au nord de l’Australie, ont partagé leurs précieux savoirs avec des participantes conquises par la richesse des échanges.

« En tant que centre d’art contemporain dédié au rayonnement de l’art aborigène australien, accueillir des artistes de la Terre d’Arnhem pour un événement qui leur donne l’occasion de s’exprimer directement au public constitue un véritable plus pour nous », se félicite Gautier Chiarini.

En ce dernier dimanche de juin, le directeur de la Fondation Opale n’est pas le seul à se réjouir de la mise sur pied d’une conférence et d’un atelier de tissage immersif avec des représentantes du centre d’art Numbulwar Numburindi Arts. Fin de matinée, ce sont des participants enthousiastes, plus exactement des participantes, qui à l’issue d’une présentation riche en enseignements prolongent l’échange avec les conférencières : l’anthropologue américaine Louise Hamby, chercheuse spécialisée dans le patrimoine culturel, l’artiste et maître tisserande Janette Murrungun, leader reconnue de sa communauté, sa petite-fille Shania Wurramara et Adélaïde Keraldy, directrice du centre d’art de Numbulwar.

UN RÔLE ESSENTIEL

L’après-midi, l’engouement pour la culture et les traditions du peuple Numburindi se poursuit durant l’atelier de tissage immersif. L’occasion de partager une connaissance collective que les artistes du centre d’art Numbulwar Numburindi Arts ont à cœur de perpétuer. En effet, leur visite à la Fondation Opale s’inscrit dans le cadre d’un séjour en Europe sur la trace des objets culturels disparus depuis l’époque des missions chrétiennes.

 

 

Véritable travail d’investigation, ce périple allie recherche culturelle, revitalisation linguistique et pratiques de l’art de la fibre. Un art, traditionnellement réalisé par les femmes, qui prend désormais également un caractère écologique par le recours à des matériaux récupérés tels que les filets de pêche ou filets fantômes en parallèle à celui de matériaux naturels.

Au nombre d’une centaine en Australie, les centres d’art fonctionnent sur le modèle de coopératives. Ils ont non seulement pour objectifs de valoriser des savoirs précieux et d’assurer leur transmission aux générations futures, mais ils constituent aussi souvent l’unique source de revenus des peuples indigènes. D’où l’importance des activités du Numbulwar Numburindi Arts.

Et pour prolonger le dialogue interculturel, la Fondation Opale propose actuellement un voyage pictural intérieur à travers les œuvres de deux représentants marquants de l’art contemporain : l’artiste aborigène australienne Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori et le peintre américain Forrest Clemenger Bess. L’exposition « SOUS LES REFLETS DU MONDE » est à découvrir jusqu’au 16 novembre.

Plus d'infos :

www.fondationopale.ch
www.numbulwar.com

Légende photo : Invitées par la Fondation Opale, Shania Wurramara et sa grand-mère Janette Murrungun ont initié des femmes de la région à l’art du tissage traditionnel de la communauté Numburundi. © Pierre-Armand Dussex



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