Une équipe tout-terrain

Une équipe tout-terrain

Avec vous

Une équipe tout-terrain

Été comme hiver, l’équipe de Crans-Montana Exploitation est sur tous les fronts. Entretien des promenades, des jardins d’enfants, du site d’Ycoor, du golf, ou encore soutien aux multiples manifestations, la liste est longue. Ces travailleurs de l’ombre multitâches sont au service des habitants et des hôtes des trois communes.

En ce lundi matin un brin frisquet, Jean-Yves Rey s’active dans son bureau à l’étage d’un bâtiment de la zone artisanale Casemates, à l’orée de la station. Le directeur de Crans-Montana Exploitation (CME) profite du calme ambiant pour organiser la journée avant l’arrivée de l’équipe vers 7 h 30. « Je distribue les missions du jour à mes trois chefs de secteur qui gèrent ensuite chacun leurs hommes », explique-t-il. CME regroupe dix-huit employés à plein temps, auxquels s’ajoutent environ sept auxiliaires en hiver et une vingtaine en été. Mais pas de quoi souffler, tant les tâches au sein de ce service de l’ACCM sont nombreuses à accomplir.

DU PRINTEMPS À L’AUTOMNE

« Pour nous, la période la plus chargée s’étend du printemps à l’automne », explique le chef de secteur Pierre-Yves Mérieult, responsable de la zone d’Ycoor, des infrastructures et des promenades en station. Dès la fin mars, son équipe s’occupe notamment de fermer la patinoire et le curling. Après avoir laissé œuvrer la nature durant une semaine environ pour faire fondre la glace, il faut nettoyer la patinoire du mélange de craie et d’eau pulvérisé durant l’hiver pour donner une belle couleur blanche à la surface de glisse. « Puis, nous démontons toutes les infrastructures, comme les bandes et les vestiaires », indique Pierre-Yves Mérieult.

Une fois la dalle astiquée et garnie de quelque 2000 m2 de plaques afin d’aplanir le sol et éviter les flaques en cas de pluie, l’équipe passe au montage de l’Orangerie.

Avec le retour des beaux jours, elle s’active aussi à nettoyer et entretenir toutes les pelouses de la station, dont celles du minigolf, les sept places de pique-nique, la plage de la Moubra avec son beach-volley et son fitness extérieur, ou encore la trentaine de sentiers comme la Promenade du 100e ou le Chemin des Écureuils. Sans oublier l’entretien régulier de la quarantaine de poubelles qui bordent les lacs, jardins et sentiers.

« L’un des gros travaux est l’entretien des quatre jardins d’enfants dont la plupart restent en place toute l’année et qu’il faut garder à l’œil tous les jours. Il s’agit notamment de contrôler la visserie, de remplacer les éventuelles pièces endommagées et de nettoyer les sols en profondeur », précise le chef de secteur.

Neuchâtelois d’origine et polymécanicien de formation, Pierre-Yves Mérieult a débarqué à Crans-Montana comme touriste, puis comme moniteur de ski ; il travaille pour CME depuis seize ans. « C’est un boulot varié qui me plaît beaucoup. J’adore trouver des solutions lorsqu’il y a des pannes par exemple, ce qui est fréquent lorsque l’on gère autant d’infrastructures. »

LE CHEF D’ORCHESTRE

Les équipes de CME quadrillent toute l’année les trois communes. On les reconnaît à leurs vêtements de travail gris ou bleus, estampillés depuis peu « Association des communes – Crans-Montana Absolutely ». Les contacts avec les gens qui habitent ou fréquentent la région sont bons : « Nous constatons peu d’incivilités. Mais certains sont de plus en plus exigeants et ne se rendent pas compte de l’ampleur du travail effectué », constate Jean-Yves Rey.

Directeur de CME depuis bientôt trois ans, l’ex-comptable qui a œuvré notamment durant vingt ans au sein de Crans-Montana Tourisme, est fier de ses équipes. En véritable chef d’orchestre, il jongle avec les multiples tâches et plannings, et énumère : « Entre 600 et 2920 mètres d’altitude, CME entretient quelque 300 km de promenades, soit l’équivalent d’ici à Zurich. Nous gérons aussi 170 km de parcours VTT qui passeront bientôt à 250 km une fois reçue l’homologation du canton. » Concrètement, il s’agit de contrôler plus de 3000 panneaux indicateurs et effacer les cicatrices laissées par l’hiver, comme les ravinements, les éboulis, les chutes d’arbres et autres barrières cassées.

Sur le golf, beaucoup de travail aussi : démontage des cinq téléskis, du balisage et retrait d’environ 500 piquets et de 20 000 m2 de plaques posées en hiver pour protéger et laisser respirer le gazon. Last but not least, CME apporte son soutien à pas moins de 195 événements par année, via le montage et démontage de matériel en tout genre, la pose de barrières, de signalétique, d’affiches, etc.

10 heures, le téléphone sonne pour la énième fois. L’interlocuteur cherche des tables rondes pour un repas de gala début juin à l’Orangerie. « Je reviens vers toi avec une solution », lui répond Jean-Yves Rey.

  1. Entre 600 et 2920 mètres d’altitude, CME entretient quelque 300 km de promenades

  2. Les collaborateurs de Crans-Montana Exploitation quadrillent toute l’année les trois communes.

  3. Pierre-Yves Mérieult « joue au mécano » sur une installation exigeante d’un jardin d’enfants.

Légende photo : Au retour des beaux jours, il s’agit d’effacer les cicatrices laissées par l’hiver, comme les ravinements, les éboulis ou les chutes d’arbres. ©Luciano Miglionico

Le Chemin des Lanternes, « un travail de titan ! »

Le féérique et populaire Chemin des Lanternes a donné du fil à retordre à l’équipe de Crans-Montana Exploitation (CME). Situé entre le lac de la Moubra et l’Étang Long, il s’est comme d’habitude paré de lumière début décembre au grand plaisir des nombreux promeneurs. Mais les choses se sont gâtées en janvier, lorsque la neige est devenue plus rare et que le froid a rendu le chemin très glissant. Tellement glissant que CME a été contraint de trouver une solution : « Durant trois mois, nous avons déversé sur le chemin au total 100 m3 de copeaux, soit l’équivalent de dix camions », explique Jean-Yves Rey, directeur de CME. Seul 1,5 kilomètre sur les deux que compte le sentier ont été recouverts, afin de ne pas retrouver des copeaux à la belle saison dans les pâturages, sur la plage de la Moubra et le golf. L’entretien du chemin, parcouru par quelque 54 000 visiteurs durant trois mois, a exigé 500 heures de travail, soit l’équivalent d’une personne à plein temps. Puis, dès le 4 mars, place au démontage des installations, dont l’imposant réseau de lanternes et de câbles électriques. « Un travail de titan ! », conclut Jean-Yves-Rey.