
Relever les défis de la mobilité
Relever les défis de la mobilité
Décideurs politiques, société civile et transporteurs se mobilisent pour dessiner la mobilité de demain. Leur but : faciliter les déplacements entre les pôles de l’agglomération Crans-Montana, la ligne du Simplon et les communes voisines.
Quel est le dénominateur commun entre un élève qui se rend quotidiennement au cycle d’orientation, un vacancier qui part en excursion dans une destination voisine ou encore un entrepreneur en déplacement professionnel ? Tous veulent aller du point A au point B rapidement, sans complications, et, si possible, avec un impact limité sur leur porte-monnaie et sur l’environnement.
Avec l’augmentation du trafic des personnes et des marchandises, la mobilité devient un sujet central de l’aménagement du territoire.
Dans le district de Sierre, la Conférence des présidents de communes explore des pistes d’améliorations. Le préfet, Jean-Marie Viaccoz, a pour mission de guider les débats entre tous les acteurs : « C’est important que les usagers ne se sentent pas écartés des décisions. Les propriétaires de R2 (résidences secondaires), que ce soit à Crans-Montana ou dans le val d’Anniviers, ont pu avoir l’impression d’être mis de côté par le passé. En organisant des réunions, nous motivons tout le monde à travailler ensemble. »
Desserte des périphéries et connexions avec les grandes lignes, réalisation de nouvelles infrastructures et exploitation des transports publics… la liste des défis à relever est interminable. Au final, ce sont les dossiers les mieux ficelés qui permettent d’être éligibles aux subventions cantonales et fédérales dédiées aux grands projets.
L’un des experts consultés, l’ingénieur Pascal Bovey, a évalué, entre 2021 et 2023, la création de potentielles liaisons plaine-montagne : « Si l’on veut augmenter la part du transport public dans les vallées alpines, on doit s’appuyer sur des nœuds ferroviaires performants.À partir de la ligne CFF du
Simplon, la priorité est de passer par le hub de Sierre. On a identifié un autre hub régional intéressant à Granges. Depuis là, on pourrait irriguer à flanc de coteau et, par exemple, accéder à la partie ouest du plateau de Crans-Montana-Lens, ce qui serait très pratique pour les habitants, les R2 et certains visiteurs. »
La mobilité de 2040 et au-delà se conçoit aujourd’hui déjà. Pascal Bovey précise : « À mon avis, il est important de bénéficier de bonnes liaisons horizontales est-ouest, sur le Haut-Plateau. Il commence à y avoir des transports par bus très efficaces, mais il manque encore certainement des parkings d’échanges aux entrées de l’agglomération Crans-Montana. Il est du ressort des autorités locales de déterminer ce qui est le plus profitable. »
La mobilité douce occupe déjà une place centrale dans les stratégies actuelles. Axes piétonniers de qualité, bus urbains performants, funiculaires et bus supplémentaires offrant des liaisons commodes avec la plaine feront baisser la part des déplacements en véhicules privés, contribuant ainsi à atteindre les objectifs du développement durable (ODD), portés par l’Association des communes de Crans-Montana.
Légende photo : Modernisé en 2022, le funiculaire relie Sierre à Crans-Montana en 13 minutes seulement. © Pierre-Armand Dussex
TRANSPORTS : UNE RÉGION FACE À PLUSIEURS DÉFIS
Quels développements envisager pour les transports de demain ? Avec ses deux destinations alpines phares : Crans-Montana et Anniviers, le district de Sierre est appelé à relever des défis majeurs en matière de mobilité. Au début de l’été, cette thématique faisait l’objet d’une conférence organisée par Valpic, Association des propriétaires Crans-Montana – Lens – Icogne. Au micro de Pierre-Armand Dussex, Jean Metz, son président, précise le positionnement et les attentes de Valpic sur cette question essentielle pour l’ensemble de la région.
Jean Metz © Pierre-Armand Dussex