
Fier de son terroir et de sa vigne
Fier de son terroir et de sa vigne
Un vignoble de qualité, un professionnel compétent: chez Christophe Rey, les ingrédients sont réunis pour proposer des vins de qualité. Le vigneronencaveur de Corin nous présente le terroir qu’il chérit.
« Quand on est situé dans un tel vignoble, on se dit qu’on a de la chance ! » Vigneron-encaveur à Corin, Christophe Rey est un ambassadeur convaincant de son terroir. Professionnel discret – presque trop parfois – il élève des vins qui font honneur à sa région, aux terres qui l’ont vu naître. « Les vignes situées sur la commune de Crans-Montana profitent de sols relativement homogènes, à l’exception d’une zone située dans la région de Loc. Du côté de Flanthey, sur la commune de Lens, on a aussi une structure géologique un peu différente », résume Christophe Rey. Globalement, on peut parler de sols de gypse et de schistes, avec une assez forte proportion de calcaire. Assorties à une très belle exposition, plein sud, avec souvent de fortes pentes, ces terres sont propices à la viticulture et à nombre de cépages.
Spécialités autochtones
Incité à mentionner quelques variétés qui s’épanouissent particulièrement dans le vignoble local, le vigneron-encaveur n’hésite pas trop. « Par expérience, je citerais d’abord la petite arvine, un cépage que j’affectionne particulièrement. Elle apprécie ces terres légères, bien drainées et bien ventilées. Parmi les autochtones, je mentionnerais aussi l’humagne rouge, qui historiquement a toujours été réputée dans la région. » Ces deux cépages ont d’ailleurs valu à Christophe Rey quelques lauriers, et non des moindres. Lui qui participe rarement aux concours a obtenu deux récompenses majeures avec ces deux vins. La petite arvine 2006 a reçu le titre de meilleur blanc sec au Grand Prix du Vin Suisse et son humagne rouge 2008 a décroché l’Étoile d’Or du Valais.
Le pinot aussi
Les spécialités autochtones ne sont pas les seules à réussir dans les terroirs de la région. C’est le cas aussi du pinot noir, un grand classique. « On constate qu’il est particulièrement intéressant sur les hauts de nos vignobles, dès 700 mètres », estime Christophe Rey. « Bien travaillé, il donne des vins où les petits fruits rouges sont très présents, des crus sur la fraîcheur et l’élégance, avec des tannins très nobles. » Et celui de Christophe Rey s’est également distingué avec un 2013 médaillé d’or au Mondial des Pinots.
Et le fameux fendant? « Sur Corin, il est très marqué par le terroir. Personnellement, je préfère les fendants qui proviennent des bas d’Ollon et de Flanthey », estime l’encaveur qui tient à mentionner encore l’excellence du terroir local pour le cornalin, même s’il n’en cultive pas lui-même..
Légende photo : Christophe Rey prend grand soin de ses vignes. © Paul Vetter
La cave La Rayettaz en quelques mots
Christophe Rey cultive 2,5 ha, en grande majorité à Corin, mais aussi à Miège. Il élabore six vins blancs (fendant, johannisberg, muscat, malvoisie, petite arvine et païen), quatre rouges (pinot noir, humagne rouge, syrah, dôle) et l’assemblage Kyrios, sans oublier la dôle blanche. Des vins élevés en cuves, à l’exception de la syrah travaillée en fût de chêne. Elégance, fruité, typicité: trois mots clés qui peuvent résumer le travail de cet encaveur aussi méticuleux que talentueux... et modeste.