La mer au pied des Alpes

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La mer au pied des Alpes

Crans-Montana, à 1 500 mètres, offre une rare diversité d’activités nautiques. Certaines initiatives ont servi de modèles à d’autres stations. Plongée et immersions dans un monde où les plaisirs de l’eau complètent ceux de la neige.

Quand Aldo Albini veut faire envie, il met son « paddelbord » gonflable à l’eau. Il se balade sur le lac de La Moubra et, presque aussitôt, cela « mord ». « Je deviens ma propre publicité. Un peu plus loin, des golfeurs peuvent m’observer et, après leur partie, il n’est pas rare qu’ils viennent me trouver pour prolonger leur journée sur l’eau. » L’hiver, Aldo Albini prodigue des conseils pour tenir sur des skis.  Depuis maintenant cinq saisons, il a reconverti ses étés. « Avant, en juillet et août, je pratiquais le ski avec des clients sur des glaciers. Tout a changé lorsque je me suis rendu à Hawaï. Je voyais des personnes, debout, au loin sur des planches. Au début, j’étais assez sceptique. Mais dès que je m’y suis mis, j’ai trouvé ça plus que sympa. »

Pour Aldo, le paddle prolonge ou complète ce qui se passe sur les pistes enneigées. « Cela reste un sport de glisse avec un très bon travail d’équilibre et sur le gainage. Ensuite, ici, il n’y a pas de vagues, c’est presque comme si nous étions sur une piscine. Cela permet aussi de mieux voir les poissons… »

Entre 11 et 18 heures, un public intergénérationnel s’adonne à cette pratique. Au niveau sportif, Aldo confie avoir eu comme client les footballeurs de l’Olympique de Lyon ou de Marseille. Il a repéré le FC Sion qui courait sur les berges, il ne désespère pas de convaincre l’entraîneur. Du moment que l’on  respecte quelques règles basiques de sécurité, le paddle se révèle d’une facilité déconcertante. Sur le lac de La Moubra, Aldo ne tarit pas d’éloges. « Vous vous rendez compte de ce que nous avons concentré dans son périmètre ? Il y a l’accès gratuit à la plage, des activités sportives qui concernent tous les domaines. Ce que nous proposons là ne se retrouve pas dans des lieux comme Cortina, en Italie, ou Kitzbühel, en Autriche ! C’est vraiment unique pour une station de montagne d’avoir autant d’offres ! »

PRÉCURSEUR SUR L’EAU

D’autres atouts se posent sur la table, à Crans, aux abords de l’Étang-Long. Les 475 tonnes de sable apportées chaque été ouvrent tous les horizons au pied des montagnes… à exactement 1 455 mètres d’altitude. Sur l’eau flottent d’invraisemblables structures dont un mur de grimpe gonflable ! Piquer une tête dans cette eau — entre 22 et 27 degrés selon la canicule — se réalise sous le regard attentif d’Adeline, une des maîtres-nageuses de l’Étang-Long. « Nous sommes deux à trois à le faire, en fonction de l’affluence. Le comportement des personnes, dans leurs premiers mètres dans l’eau, nous indique immédiatement leurs caractères. Je remarque aussi que la température n’est pas perçue de la même façon selon les nationalités. Les Italiens la trouveront toujours plus froide que les Allemands ou les Hollandais… », observe Adeline. La jeune femme juge d’ailleurs les ados très responsables par rapport à leurs cadets qu’ils chaperonnent. À moins qu’ils ne partent vers une autre activité phare du lieu : le Wakepark qui abrite Wakeboard, Wakeskate ou ski nautique.

Crans-Montana, sous l’impulsion de Jean-Daniel Clivaz, a été précurseur dans le domaine. « Il s’agit en fait d’installer, chaque saison, un téléski nautique lourd. Cela prend dans les deux jours, car ce n’est pas possible avec un camion-grue.  Quant à la sécurité, nous demandons chaque année à la société qui construit ces appareils de la tester », indique Bertrand Didisheim, responsable pour la septième saison de cette offre singulière et fort reprise. « Depuis que nous avons lancé ce Wakepark, des stations comme Gstaad, Davos ou Courchevel ont suivi. Il y a eu une certaine émulation… Avec plus d’une vingtaine d’abonnements saisonniers, j’ai un bon groupe d’habitués qui viennent aussi de Verbier ou d’Ovronnaz. » Bertrand Didisheim —  également prof de snowboard ou de voile — insuffle sa passion lors de ses Wake Academy destinés aux écoliers de Crans-Montana sur une dizaine de matinées. Il vous reste, à vous, quelques semaines pour tester la trempette en altitude… Tenté(e)s ?

  1. Un mur de grimpe gonflable, une escalade avant de piquer une tête !

  2. Une quarantaine de personnes peuvent se distraire sur les eaux de l’Étang Long.

  3. Des centaines de tonnes de sable acheminées pour offrir des conditions optimales à la pratique du volley-ball.

Légende photo : Aldo Albini, le paddle sur le lac de La Moubra : « Lorsque je suis sur la planche, je deviens ma propre publicité.» © Luciano Miglionico

ADRENATUR : UNE FORÊT DE PLUS EN PLUS FUN

Presque quatre ans au compteur qu’Olivier Jacobs a repris les commandes d’Adrenatur, sports aventure et Fun Forest Parc Aventure. Et il n’a pas chômé ! « J’avais déjà, au départ, une structure saine et, dès la fin de la première saison, j’ai pu réinvestir… » Parcours et matériel ont été plus que souvent modifiés. Les juniors, par exemple, s’éclatent sur deux parcours rendant l’activité aussi longue que celle des adultes. « Avant, il était trop court et ils devaient le recommencer.»

Quant aux dits adultes, cela se corse ! « J’ai augmenté la difficulté pour que cela soit plus dur… mais bien ! » La sécurité augmentée bénéficie de la technique du « Click-It », deux mousquetons qui se bouclent simultanément en une seule opération. La devise d’Olivier Jacobs est de « savourer la Nature tout en la respectant ». Il a ainsi changé le système qui fixe les plates-formes ou les câbles autour des arbres. Hors station, il a conçu un Rando Aventures sur les hauteurs de Miège, dans les gorges de la Raspille. Émotions — toujours encadrées par un guide 100 % Adrenatur — garanties pour toute la famille durant 3 h 30 !

-> adrenatur.ch



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